Henri et Louisa O’HÉGUERTY

     Ce n’est pas Jacques Louis François O’HÉGUERTY qui participa à la guerre de Vendée de 1832 mais Henri O’HÉGUERTY (1).
          Henri avait accompagné la duchesse de Berry en Angleterre et fait partie de son entourage après son expulsion de France (2).
          Henri n’était pas le seul O’HÉGUERTY à suivre les Bourbons en exil.
          Charles X était accompagné des écuyers François Pierre Charles Daniel O’HÉGUERTY et de son fils Charles qui fit souche en Autriche (3).
          On doit à Henri une Histoire générale, anecdotique et pittoresque de la guerre d’Italie (1859) en collaboration avec Fulgence GIRARD.


     Complétons le cadre familial d’Henri O’HÉGUERTY:

     François Pierre Henri O’HÉGUERTY a épousé en premières noces Ernestine-Louise CHOTARD de BOISJOUSSE, fille d’un gentilhomme du comte
     d’Artois et en secondes noces la comtesse Suzanne-Louise de DAMAS (3). Le contrat de mariage de sa fille, Maria-Joséfine,
     a été signé en présence de la duchesse de BERRY qui fut marraine d’Hector, né de ce mariage.
     La marraine de Louis-Ernest, fils de François Pierre Henri, fut Anne Brown O’HÉGUERTY, sœur d’Amy Brown qui avait donné deux enfants au duc de Berry.

     Le 12 mars 1858, Jonathan – dit Nathan Nestor – DREYFUS (4), de Wissembourg, épousa à Paris Mlle Fanny O’HÉGUERTY.
          Le conjoint était chevalier de la Légion d’Honneur, fils de Samuel DREYFUS et de Sara TEILMAN son épouse.
          Fanny était fille de François Louis – dit Frank – O’HÉGUERTY et de Françoise GOUGENHA(E)IM, seconde femme de François Louis.
          Fanny eut pour frère Georges-Albert.
               François Louis avait épousé en premières noces sa cousine au nème degré Sarah Rose Justine O’HÉGUERTY dont il eut cinq enfants:
                    Jacques Louis François, dit James
                    Louis
                    Louisa
                    François Pierre Henri
                    Zoé.
               Jacques Louis François et son père avaient été employés à la direction générale des postes sous la Restauration.

     Une fille de François Pierre Charles Daniel O'HÉGUERTY, Francisca, avait épousé un Von PARSEVAL (5).

     Les spécialistes de littérature du 19ème siècle ont pu rencontrer la comtesse Louisa O’HÉGUERTY au cours de leurs lectures.
     Dans sa Bohême romantique Jules MARSAN reproduit un poème de Roger de BEAUVOIR à M. de Saint-Georges et
     rappelle en ces termes la pension de la comtesse Louise-Justine-Elisabeth O’HÉGUERTY:
          "... Qu’est devenu le temps ...
               Où de Guerty la table, à six heures du soir,
               Des perdreaux de huit jours avait le privilège,
               Près des pâtés douteux et des vins teints en noir
                    Comme l’abondance au collège ?
"(6)

     Marsan ajoute en note: «Les O’HÉGUERTY, vieille famille irlandaise venue en France avec le roi Jacques II,
     et à peu près ruinée. Après 1830, la comtesse Louisa, chanoinesse de l’ordre de Sainte-Thérèse-de-Bavière,
     avait exploité pour vivre un cabinet de lecture sur le boulevard, en face de la rue de Lancry.
     Elle installa aussi une sorte de table de famille où elle nourrissait un certain nombre de personnes amies ou
     présentées par des amis. On y dînait – modestement – semble-t-il, pour cinquante sous.» (6)

     Dans une lettre du 16 mars 1982, le prélat Dr Sigmund BENKER, archiviste de l’archevêché de Munich et Freising,
     a l’obligeance de nous préciser: «L’ordre royal de Sainte-Thérèse fut fondé en 1827 par la reine Thérèse de Bavière.
     Outre quelques dames qui percevaient une prébende, il y avait un grand nombre de dames d’honneur de l’ordre de Sainte-Thérèse.
     Selon une ordonnance royale de 1830, modifiée en 1890, ce titre était décerné contre une taxe de 600 marks ...
     On peut trouver la comtesse Louise O’HÉGUERTY, avec la date d’admission de 1829, dans les listes de dames d’honneur
     qui parurent régulièrement dans l’annuaire royal bavarois des dames nobles.
     Encore nommée en 1890, elle ne l’est plus en 1898...
» ">(7)


1) La Roche (Jean-François-Frédéric).- Souvenirs d’un officier de gendarmerie sous la Restauration publ. et annot.
Par le Vte Aurélien de COURSON ; 3ème éd., 1914, p. IV

2) Larignon (Gilberte), Proust (Héliette).- Edouard de Monti de Rezé : L’inébranlable certitude.- Laval : Siloë, 1992, pp. 85, 171 ISBN 2-905259-95-7

3) Cf. Count H. Eltz, J. Hagerty.- Pedigree of the O’Hegerty Family, 1948, 1 p., 1 tableau. ;
Meran (Christoph), Maier (Elisabeth).- Anton Bruckner und Charles O’Hegerty.
Zur Geschichte eines lange verschollenen Autographs, Bruckner Jahrbuch, 1994/95/96 (1997), pp. 195-210.

4) Cette famille ne semble pas avoir de lien proche avec le Capitaine DREYFUS

5) "Cf. Parseval (Cne Frédéric-Ferdinand-Joseph de).- Généalogies et souvenirs de famille.
Les Parseval et leurs alliances pendant trois siècles (1594-1900).- Bergerac, impr. de J. Castanet, 1901.- 3 vol., 4°."

6) Paris, Cahiers libres, 1829, p. 139

7) «Der königliche Theresienorden wurde im Jahre 1827 von Königin Therese von Bayern gegründet.
Neben einigen wenigen Damen, die eine Präbende bezogen, gab es eine große Zahl von Theresien-Ordens Ehren-Damen.
Für die Verleihung dieses Titels wurde gemäß königlichem Reskript von 1858, geändert 1890, eine Taxe von 600 M erhoben...
Louise Gräfin O’Heguerty [ist] mit dem Aufnahmedatum 1829 in den Verzeichnissen der Ehren-Damen,
die im Königlich bayrischen adeligen Damenkalender regelmässig erschienen, zu finden.
Sie ist noch 1890, aber nich mehr 1898 genannt...“.


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